Fiorella Grandi a obtenu son doctorat en 2020 en biologie du cancer à l’Université de Stanford (Californie, États-Unis) où elle a étudié le rôle de la déméthylation de l’ADN dans le développement du squelette (os et cartilage) et dans les maladies (arthrite et ostéosarcome). Elle a également commencé à développer son expertise en bioinformatique et en analyse de grands ensembles de données. Elle a ensuite effectué un premier postdoctorat aux Gladstone Institutes (San Francisco, États-Unis), où elle a approfondi ses compétences en biologie unicellulaire, en épigénétique et en bio-informatique, en étudiant le rôle des variants non codants dans la conduite d’altérations épigénétiques pouvant contribuer à la maladie d’Alzheimer dans le cerveau humain.
Recrutement au centre : désireuse de revenir à son amour du système squelettique, en 2022, elle a rejoint le CRM dans l’équipe BOND (Biothérapies pour les maladies des motoneurones) dirigée par le Dr Piera Smeriglio, qui s’intéresse aux maladies des motoneurones telles que l’AMS et la SLA et à la manière de mieux les traiter. L’équipe étudie plusieurs aspects de ces maladies, notamment le rôle de l’épigénétique dans l’explication de la grande diversité des phénotypes observés chez les patients, pour lesquels Fiorella a été recrutée. Elle a reçu le prix Marie-Curie 2022 (MSCA) pour développer le projet EpiAAV, qui étudie le rôle de l’épigénétique dans la régulation de la régulation des thérapies géniques médiées par AAV, en utilisant l’amyotrophie spinale (SMA) et la thérapie génique associée comme modèle.
Intérêts de recherche et intégration dans l’équipe: au sein de l’équipe, Fiorella continuera à développer les thèmes centraux de l’équipe que sont la biologie squelettique, l’épigénétique et la bio-informatique. De plus, en tant que CRCN, elle développera également une nouvelle orientation de recherche pour comprendre la communication entre la régulation du génome nucléaire et mitochondrial, notamment en étudiant leurs modifications épigénétiques.
Les mitochondries sont un élément clé de la biologie musculaire et leurs nombreuses fonctions sont souvent altérées dans les maladies neuromusculaires. Parmi les organèles, ils sont uniques car ils possèdent leur propre génome. Très récemment, on a découvert que ce génome était épigénétiquement modifié, et que les fonctions mitochondriales influençaient également l’épigénome du génome nucléaire. Les projets en cours viseront à comprendre cette régulation à la fois au cours du développement musculaire et au cours du développement des maladies neuromusculaires.