Vous avez reçu une ANR Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs (JCJC), pouvez-vous nous parler de ce programme ?
Le financement de projet ANR JCJC est destiné aux chercheurs ayant soutenu leur thèse il y a moins de 10 ans. Il a pour but de soutenir les jeunes chercheurs au développement de leur programme de recherche. Grâce à ce financement, les jeunes chercheurs peuvent acquérir de l’autonomie dans leur recherche par le recrutement de personnel, l’acquisition d’équipements nécessaire afin mener à bien leur projet de recherche.
Quels projets de recherche avez-vous présenté ?
L’objectif principal de mon projet de recherche est d’analyser le rôle de l’unité motrice et en particulier la communication entre les neurones moteurs (MN) et le muscle via les jonctions neuromusculaires dans le dysfonctionnement musculaire des patients atteints de dystrophie myotonique de type 1 (DM1). La DM1 est une maladie neuromusculaire à gain de fonction de l’ARN due à l’expansion anormale du triplet CTG dans le 3’UTR du gène DMPK. Les ARN mutés s’agrègent dans le noyau et séquestrent les protéines liant l’ARN de la famille MBNL conduisant à de nombreuses anomalies du métabolisme des ARN. L’étude de modèles murins et cellulaires associant des analyses à hauts-débits (CLIP et le RNAseq), nous permettra d’identifier les cibles moléculaires régulées par MBNL au niveau des MN et de déterminer les conséquences de la déplétion de MBNL dans les MN sur le développement et la fonction de l’unité motrice. Ce projet permettra de comprendre comment la perte de fonction de MBNL dans les MN intervient dans la physiopathologie musculaire de la DM1.
Que va vous apporter cette distinction ?
Je travaille actuellement avec un étudiant en thèse, Charles Frison-Roche, que je co-encadre avec Denis Furling. Ce financement ANR JCJC va me permettre de développer un petit groupe au sein de l’équipe REDs et de recruter un ingénieur d’étude. C’est une opportunité pour moi d’acquérir de nouvelles responsabilités et d’évoluer dans ma carrière de chercheur.